Au coin de la Diamond's streets...

[cimetière]

La sorcière ne quittait plus ce petit sourire de triomphe qui collait à ses lèvres, ce soir, elle avait fait une convaincue et elle ne doutait pas que bientôt, Navra recevrait son cadeau, avec plaisir, qu'elle deviendrait l'une des diables, marquée du sceau qui leur était propre. elle serait l'une des siennes à part entière.
Son pouvoir promettait une grande destinée à ses côtés, elle pensait déjà aux sorciers qu'elle pourrait vider de leur sang grâce à l'intermédiaire de Navra. Bien éduquée, elle lui serait diablement utile. Le sang était généralement nécessaire pour mener les sorts de ses troupes à bien et bien sur, utiliser celui d'autrui était bien plus intéressant pour eux.
Elle pensait déjà aux carnages qu'elle ferait dans les rangs de ses ennemis et préparer les prémices de ses plans d'attaques contre les spirits, elle contrôlerait bientôt le centre ville, c'était indéniable, Drekkar avait intérêt à lui opposer un défense sans faille, si tel n'était pas le cas, il souffrirait mille mort pour avoir causé celle qui l'affectait le plus.

C'est sur ces pensées pleine de grandeur, qu'Adonya se dirigeait vers le bar "bloody rabbit", un nouveau sorcier venait d'émerger et l'un des siens avait prêché sa bonne parole et lui avait fixer un rendez-vous pour qu'il puisse rencontrer la grande figure qu'elle était. Adonya n'avait pas prévue la rencontre avec cette jeune fille pleine de promesses et avait un léger retard sur son emploi du temps. Elle aurait dû se trouver devant la porte du bar, une heure et demie plus tôt.
Elle haussa les épaules, si elle n'admettait qu'on puisse être en retard au rendez-vous qu'elle prenait, il en était tout autre pour elle, même si bien souvent, elle était très ponctuelle, elle ne voulait être autrement que parfaite.
Elle entra dans le bar, sourit en regardant aux alentours, l'ambiance ne trahissait pas celui qui avait repéré le nouveau sorcier, avec cette atmosphère enfumée qui invitait à se livrer au péché originel, entre les cuisses des jeunes femmes qui se dévêtaient pour une maudite somme.
Le sorcier qu'il lui avait décrit n'était pas là, ou ne l'était plus, elle arrêta une serveuse légèrement vêtue et la questionna sur la potentielle visite du vieil homme, laquelle lui répondit rapidement qu'il était partit il y avait une petite demi-heure.

C'était dommage, deux recrutements en une seule soirée n'était pas pour lui déplaire...
Elle sortit du bar, empruntant la ruelle à sa droite, tout était désert et calme, à croire que les sorciers qui n'était pas de son clan avaient disparus... *Si seulement cela pouvait être vrai* pensa-t-elle furtivement. avant que le couinement d'un chien ne vint troubler ses pensées.
Elle se dirigea vers la source du bruit, discrètement, voyant le vieil homme accroupie qui se relevait péniblement, les renseignement que lui avait fourni le diable semblait correspondre au physique de l'homme qu'elle voyait.
Elle le suivit un instant avant que celui-ci ne disparaisse dans l'entrée d'appartements. Elle se faufila rapidement dans l'entrebâillement de la porte mal refermée et l'interpela avant qu'il ne gravisse l'étage.

Voldoklak ?

Mes lèvres se fendent en un nouveau rictus, oh oui ! Tu vas m’être utile mon cher Voldoklak, plus que tu ne peux l’imaginer. Mais pourrais-je parler de toutes les opportunités que je t’offre dans cet endroit où des oreilles indiscrète pourraient traîner ?
Il suffit que je pense à cela et déjà le bruit d’un verrou se fermer tinte à mes oreilles, la porte maintenant closes se trouve juste au dessus de nous et les voix d’une petite fille et de sa mère se font entendre pour s’approcher lentement. Il suffit que je quitte le sorcier des yeux pour les poser plus haut et j’aperçois leurs sales faces.
Le dégoût prend possession de mes entrailles et l’envie de les éventrer sur place fait son apparition, maudits humains ! Chiens galeux sans avenir, la seule raison qui fait que nous ne pouvons nous livrer à une guerre sans merci, à cause du sacro saint Secret !
Je ne les quitte plus des yeux, ni la môme qui descend prudemment l’escalier, les yeux rieurs, la bouche en cœur, ni l’adulte que je sens me toiser pour baisser les yeux lorsque mon regard se porte sur elle. Petits pantins entre mes mains diaboliques, je voudrais vous faire mouvoir et vous vider de votre sang au nom de notre magie ! Mais patientaient, petits jouets, l’équilibre ne sera pas toujours respecté et alors, vos cris éclateront jusqu’aux plus haut des cieux !

Je reporte mon attention sur le « jeune » sorcier lorsque les deux chevelures rousses ont quittés mon champ de vision, je le jauge sans ménagement maintenant qu’il me fait face et pense que je n’en ferais pas un guerrier, mais chaque sort peut trouver son utilité dans mes rangs, pourvu que son détenteur me plait. Il est bien moins agréable à regarder que ma petite Navra, charmante enfant, j’espère qu’elle saura me respecter et qu’elle suit les consignes que je lui ai prodigué, elle s’apercevra assez vite qu’être un diable n’est pas de tout repos et que de maîtresse aimante, je peux me transformer en le pire des bourreaux.

Je gravis les quelques marches qui me séparent du sorcier, m’approche lentement, je suis prêt de lui, trop prêt ? Je lui présente mes doigts fins et délicats, en respirant discrètement son odeur.

Je suis Adonya ! *la mère de tous les vices*
Il est probable que vous ayez déjà entendu parler de moi, ne craigniez rien, il se pourrait que les pires choses soient vraies.

Je parcours les quelques centimètres qui me séparaient encore de mon interlocuteur, passant mes doigts fins dans sa chevelure, lui caressant la nuque, juste quelques secondes, le temps de lui murmurer : Je sais qui vous êtes. Puis je m’éloigne, lui laissant le loisir de contempler ma splendeur, il sait qui je suis, il ne peut en être autrement, je vais rarement à la rencontre des nouveaux sorciers, c’est eux qui viennent à moi, après avoir entendu les rumeurs qui courent sur notre compte en y trouvant de l'intérêt, celui qui n'épouse pas notre doctrine est fou pour vouloir me rencontrer, ceux qui ne finissent pas dans mes rangs au terme d'une entrevue, finissent morts. Je déteste plus que tout perdre mon temps.
Mon regard étrange et envoûtant plonge à nouveau dans ses yeux tandis que ma voix suave s’élève pour briser le silence qui s’était installé.

Je m'épancherais volontiers sur ce que j’ai à vous offrir, mais je préfèrerais le faire dans un lieu où nous pourrions être seuls.

Ce flux...

ce flux incendiaire qui irradiait de chaque parcelle de son corps. C'était comme un volcan, une nuée ardente, dont le regard fasciné ne peut se détourner,jusqu'à ce qu'il soit trop tard, que la fournaise empoigne l'étincelle de votre conscience pour la fondre dans sa chaleur infernale.
De loin elle semblait une reine, mais de près, au contact de son fluide vital, Voldoklak eut l'impression de contempler une déesse. La tete lui tourna et il parvint difficilement à se raccrocher à la barre de l'escalier. Il l'entendit lui murmurer et il eut l'impression que de la lave incandescente lui parcourait l'échine, avant de se répandre dans tout son corps.

une telle puissance... Adonya.

Ses contacts, à l'hopital psychiatrique, lui avait dit que, tot ou tard, il serait amené à rencontrer celle qu'ils nommaient "la Maîtresse". Ces simples d'esprit en parlaient avec un mélange de déférence et de terreur.
En la contemplant pour la première fois de ses propres yeux, il sut instantanément qu'il ne pourrait rien lui refuser.


"Bien entendu ... si vous voulez bien me suivre."

Voldoklak mena Adonya en haut de l'escalier branlant, dans un corridor jonché d'ordures et de seringues usagées. D'un geste, il l'invita à penetrer dans un petit salon, modestemnt décoré. sur un mur tronait bien en évidence le portait d'une femme. plusieurs facons de produits pharmaceutiques etaient disposés sur les rares meubles de la pièce.
Il y avait des cris tout autour, des disputes, des hurlements de jeunes enfants provenant des appartements voisins. parfois, Voldoklak avait l'impression de ne jamais quitter l'asile. mais ces bruits avient l'avantage relatifs d'isoler la pièce de toute écoute.

"je crois que nous serons tranquille ici. Je suis disposé à vous écouter ... Maîtresse"

Je le regarde et je sens déjà un lien imperceptible nous unir, rien ne me résiste je sais que j’en ferais un des miens, il me plait, je le veux, et tout ce que je désire, j’ai, c’est la règle.
Le travail est déjà à moitié fait, je le fascine, mais comment pourrait-il en être autrement ? Il me suffira de trouver les bons mots, de faire en sorte que ma langue agile trouve son chemin pour corrompre son esprit, un jeu simple, auquel je m’adonne avec plaisir, surtout quand les sujets sont déjà convaincu.
Il se fait mon guide et je le suis sans un mot, c’est-ce que je voulais, savoir où et dans quelle condition il vit, m’inviter chez lui, de la même façon que je prendrais ma place dans son cœur. Je sais maintenant où le trouver, s’il n’accepte pas ma proposition, je le traquerais, je pourrais être le plus délicieux de ses fantasmes, comme le pire de ses cauchemars, beaucoup ont eu à se confronter à ce choix et ceux qui ont fait le mauvais ne sont plus là pour le relater.

L’odeur qui se dégage du tas d’ordures est nauséabonde, saletés d’humains, qui ne sont pas gênés de vivre parmi leurs propres immondices, aucun respect de rien, pourquoi devrais-je en avoir pour leurs vies ?
J’arrangerais la situation, si Voldoklak le souhaite, il n’est pas rare que mes diables vivent ensembles, j’aime qu’ils se rapprochent, qu’ils s’entraident, qu’ils soient solidaires les uns envers les autres. Je suis certaine que je trouverais le diable idéal pour mon nouvel adorateur.
Je pénètre chez lui, pose mes yeux sur les choses qui m’entourent, essaie d’emmagasiner le plus d’informations possible, puis reporte mon attention sur le sorcier, je ne voudrais pas qu’il s’en aperçoive, qu’il se sente épié, comme prit au piège, même s’il l’est, c’est indéniable.
Maîtresse… Comme ce nom sonne doux à mes oreilles, comme j’aimerais qu’on m’en repaître de ce doux mot synonyme de ma puissance, de mon charisme, de ma prestance, je ne force jamais aucun sorcier à me nommer ainsi, je sais ce que je suis, je leur demande simplement de me traiter avec respect, mais celui qui ne le ferait pas serait suicidaire...
J’attends que le sorcier prenne place et je m’installe face à lui, me tiens droite, mes délicieuses jambes viennent se croiser et je plonge mon regard dans ses yeux.

Le monde des sorciers à Cloverdale est divisé en trois grandes parties, les élémentalistes, les spirites, et nous, les diables !
Chaque clan à sa façon de fonctionner, ses préceptes, sa philosophie, il est indéniable que tu dois accepter la nôtre si tu comptes devenir mien.
Nous sommes des extrémistes, nous voulons la puissance, le pouvoir et nous nous donnons les moyens de réussir.
Il est évident qu’être un diable implique le fait de vouloir le dépassement de soi, de toujours repousser ses limites pour déployer la puissance dont nous sommes capables.
Nous ne respectons rien, ni personne, si ce n’est nos semblables, ceux qui trouvent refuge dans nos rangs.
Nous sommes les rebus, ceux qui ne trouvent de places dans la société, nous sommes les fous, les tueurs, les hérétiques, les gens sans morales et peut-être même sans valeur, nous nous réjouissons du mal que nous faisons, nous vivons pour imposer notre loi, prendre le contrôle de cette ville et éliminer les éléments dérangeants.
Ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous et nous mettons un point d’honneur à anéantir les barrières qui nous sont opposées.
Nous agissons dans l’ombre, temps que les gardiens du grand secret sont une menace pour les nôtres, mais personne ne sera épargné lorsque l’équilibre sera rompu.

Je me lève, un sourire aux lèvres, qu’importe ce qu’il pense pour l’instant, je sais que je ne partirais pas sans qu’il épouse parfaitement nos règles, nos dogmes, notre doctrine.
Je le rejoins sur le canapé où il est installé, me colle contre son flanc, si près de lui que je peux presque sentir chaque pulsation qu’émet son cœur, je déplie mon bras gauche, ouvre ma paume et des ombres se mettent à danser dans ma main, à s’amplifier pour prendre ensuite une forme matériel, un parchemin, la pacte à signer.

Voici nos préceptes auxquels tu te dois de prêter allégeance, c’est-ce qui te fera te lier à nous, ce qui te permettra de devenir l’un des nôtres :

Citation :

Précepte Premier

Tout DIABLE se doit d'obéir aux ordres et de respecter ses Supérieurs.

Précepte Deuxième

Tout DIABLE doit être conscient de sa supériorité et agir en conséquence.

Précepte Troisième

Tout DIABLE se doit de participer activement à la vie du clan.

Précepte Quatrième

Tout DIABLE doit être prêt à aider ses Frères DIABLEs en tous lieux, en tous temps et en toutes circonstances.

Précepte Cinquième

Tout DIABLE est chargé de recruter de nouveaux membres.

Précepte Sixième

Toutes les informations relatives aux opérations et au relationnel au sein des DIABLEs doivent rester strictement top-secret. Toute divulgation entraînera une exclusion définitive et l'assassinat du traître.

Précepte Septième

Tout DIABLE se doit de se donner les moyens de réussir, de s'entraîner pour maîtriser parfaitement ses pouvoirs, de devenir toujours plus puissant.

Précepte Huitième

Les relations inter clan sont interdites, si ce n’est dans un but qui sert le clan.

Préceptes Neuvième

Tout DIABLE se doit de préserver le Grand Secret.

Si tu m’acceptes auprès de toi, je ferais en sorte que tu tires le meilleur de tes pouvoirs, je te grandirais, te rendrais fort, je ferais en sorte que tu n’ais plus de barrières, je te rendrais libre ! Je t’offrirais ce que tu désires. Je t’ouvrirais mes bras où tu trouveras refuge, je te donnerais une nouvelle famille… Il te suffit de signer, avec quelque goutte de ton sang et tu rejoindras alors le groupuscule le plus puissant de la ville !

Ma main glisse agréablement sur le bras de Voldoklak avant qu'elle ne rejoigne mon mollet, pour le remonter avant lenteur, soulevant le tissu qui recouvrait mes cuisses pour les laisser à la vue du sorcier pendant que je sors la dague coincée sous mon bas. Une fois sortit, je cache le spectacle de mes atouts sous le voile léger de ma robe et tend l'objet au nouveau membre, car si je ne suis sûre qu'il me donnera satisfaction de suite, je ne doute pas que son sang perlera sur le bout de papier d'un instant à l'autre.

Adonya a écrit:

Nous ne respectons rien, ni personne, si ce n’est nos semblables, ceux qui trouvent refuge dans nos rangs.
Nous sommes les rebus, ceux qui ne trouvent de places dans la société, nous sommes les fous, les tueurs, les hérétiques, les gens sans morales et peut-être même sans valeur, nous nous réjouissons du mal que nous faisons, nous vivons pour imposer notre loi, prendre le contrôle de cette ville et éliminer les éléments dérangeants.
Ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous et nous mettons un point d’honneur à anéantir les barrières qui nous sont opposées.
Nous agissons dans l’ombre, temps que les gardiens du grand secret sont une menace pour les nôtres, mais personne ne sera épargné lorsque l’équilibre sera rompu.
.

Voldoklak écoutait Adonya avec une maitrise apparente, mais en lui, la braise de ces paroles allumait quelque chose tapie au plus profond de son etre. Les mots qui coulaient en lui étaient une véritable révélation.

Toutes ces années de frustrations, de soumission forcée à des médiocres, des incapables, des incompétents qui avaient trop peur de reconnaitre l'ampleur de ses talents... toutes ces années où voldoklak avait moisi dans cet asile, tout aussi prisonnier de ces murs, au final, que ces rebuts de l'humanité qu'il avait tant cotoyé. Il n'en avait retiré aucune pitié pour la fragilité de la condition humaine, mais une haine tenace contre l'hypocrisie de la civilisation, l'apparente réalité à laquelle se rattachait la plupart des gens, afin de mieux refuser l'évidence d'une absurdité qui à chaque instant menace de les engloutir.

Aujourd'hui, la sulfureuse et envoutante créature qui se tenait devant lui, celle qu'il nommait déja avec un mélange de plaisir et de respect "maîtresse", lui offrait enfin d envisager de quitter sa réclusion.
Se libérér.
Quelque chose venait de se rompre dans l'ame du sorcier, et quelque chose d'autre en était sorti, porté par le flux envoutant de la voix d'Adonya. En écoutant cette force faite femme, le "jeune" sorcier comprennait mieux ce qu'était le pouvoir réel.

Libérér le pouvoir , le sien et celui de ses semblables, et faire comprendre à tous ces incapables, ces "normauphiles" le respect qu'"Ils" méritaient .


Voici nos préceptes auxquels tu te dois de prêter allégeance, c’est-ce qui te fera te lier à nous, ce qui te permettra de devenir l’un des nôtres :

Citation :

Précepte Premier

Tout DIABLE se doit d'obéir aux ordres et de respecter ses Supérieurs.

Précepte Deuxième

Tout DIABLE doit être conscient de sa supériorité et agir en conséquence.

Précepte Troisième

Tout DIABLE se doit de participer activement à la vie du clan.

Précepte Quatrième

Tout DIABLE doit être prêt à aider ses Frères DIABLEs en tous lieux, en tous temps et en toutes circonstances.

Précepte Cinquième

Tout DIABLE est chargé de recruter de nouveaux membres.

Précepte Sixième

Toutes les informations relatives aux opérations et au relationnel au sein des DIABLEs doivent rester strictement top-secret. Toute divulgation entraînera une exclusion définitive et l'assassinat du traître.

Précepte Septième

Tout DIABLE se doit de se donner les moyens de réussir, de s'entraîner pour maîtriser parfaitement ses pouvoirs, de devenir toujours plus puissant.

Précepte Huitième

Les relations inter clan sont interdites, si ce n’est dans un but qui sert le clan.

Préceptes Neuvième

Tout DIABLE se doit de préserver le Grand Secret.

Voldoklak du faire un effort de volonté pour détacher son regard des cuisses brulantes de sa maîtresse, tandis que son cerveau imprégnait au plus profond de sa mémoire les préceptes qui seront desormais siens.
D'une main tremblante, puis se raffermissant, Voldoklak saisit la dague tendue. Sans l'ombre d'une hésitation, il la porta à sa tempe gauche et enfonça la lame dans la chair fragile, la glissant lentement vers son oreille.
Le sang perla, sa vision se troubla un instant.
Une goutte échoua sur le manuscrit.

Voldoklak reposa la dague dans la main d'Adonya, en profita pour effleurer sa paume et jouir du flux qu'il sentait sourdre dans ses veines divines. Il porta une main à sa tempe, en reccueillit quelques traces de sang, les considéra d'un regard songeur puis plongea son regard dans celui de sa maitresse.

"qu'à partir de cette instant, ma Vie vous appartienne, Maitresse Adonya . Mon seul souhait n'est plus désormais que de vous etre utile pour réaliser votre grand Dessein. Que votre Volonté soit faite, sur cette ville comme dans nos âmes."


Le sorcier s'inclina lentement à genoux devant sa maitresse.

Je me lève, imposant de toute ma hauteur ma domination, ma supériorité, un petit sourire figé sur mes lèvres. Il avait comprit, accepté, il était déjà des miens avant de signer, tant son âme noircie m’était due, son cœur sombre ne pouvait s’ouvrir qu’aux nôtres.
Je me régale de son dialecte avant de le rejoindre sur le sol, tournant son visage pour contempler la plaie et le doux nectar vermeil qui s’en écoule, je pose tendrement mes lèvres sur la goutte qui tentait de s’échapper et la prend en moi, avant que ma langue ne vienne retracer les sillons écarlates en sens inverse, apaisant la peau douce et ridée du nouveau diable.

Je fais glisser sensuellement mes lèvres jusqu’à ce qu’elles trouvent le chemin de sa bouche qui m’accueille avec plaisir, je l’embrasse avec passion et gourmandise, faisant mêler nos langues dans un ballet improvisé pour un baiser enflammé comme moi seule sait les donner, auquel s’allie le goût délectable de fer si caractéristique du sang, .
Pendant que l’une de mes mains cherche le pacte posé non loin, l’autre parcourt son échine pour y déposer d’agréables douceurs avant qu’elle ne rejoigne le creux de ses reins et qu’elle change de cap pour prendre possession de son torse et commencer à le dénuder.
Les gouttes de sang tombées sur le parchemin se sont transformées en le nom humain du sorcier, à partir de cet instant, il m’appartient corps et âme et j’ai plein pouvoir sur son être, mais peu se plaigne de ma délicieuse emprise.
Je détache mes lèvres douces et sucrées de celles de mon partenaire et regarde le bout de papier s’agiter entre mes doigts, il redevient ombre peu à peu et s’approche très lentement de Voldoklak, semblant danser dans les airs avant d’exécuter sa tâche.
Je m’éloigne alors du sorcier, le temps pour moi de passer derrière lui pour le soutenir, m’agenouillant dans son dos, j’écarte un peu plus le tissu qui recouvre son cœur, sans oublier de le caresser voluptueusement. L’atmosphère de la pièce s’était teintée de sensualité et rendait chacun de mes gestes plus qu’exquis. Je pose mon visage dans le creux de son cou, laisse ma longue chevelure de jais tomber le long de son corps et regarde les ombres venir à la rencontre de son enveloppe charnelle.
Ma voix s’élève dans un souffle, un simple murmure, emprunt de ce ton apaisant que je sais employer.

Détends-toi, elles vont se contenter de pénétrer ton corps pour te marquer à jamais, ça ne sera douloureux que si tu ne me fais confiance.
Maintenant fermes les yeux.

Je pose le visage du sorcier bien en appui sur mon épaule, il faut qu’il reste immobile, sinon je risquerais de pénétrer son cœur et les conséquences pourraient être fâcheuses.
Je détache mon visage pour venir déposer de petits baisers dans son cou, sans quitter les filaments d’ombres qui se rapprochent nettement, prêts à investir son corps pour marquer sa peau et graver nos préceptes dans son esprit. Lorsque le premier fil pénètre, mon baiser se transforme en mordillement, trompant ainsi la douleur.
Je vois le front du sorcier se plisser, il doit avoir l’impression que la mort est entrée dedans lui, que sa main glacée caresse chaque parcelle de chair, la tiraille, la meurtrie, le plus dur est déjà passé, je ne cherche pas à le torturer, la sensation qu’il ressent n’est plus douloureuse mais désagréable, enfin lorsque son corps se fait à cela, la sensation jusque là inconnue ressentit par le contact des ombres est des plus délicieuses, à l’image de celle qui les contrôle. Puis aussi rapidement qu’elles sont apparues, toutes sensations relatives à la pénétration des ombres disparaissent, emportant avec elles le bien être dans lequel elles avaient finit par plonger le sorcier.

Mes doigts glissent jusqu’à la marque visible sur le cœur de l’initié dont les contours encore gonflé sont en relief. La marque semblable à un tatouage est un serpent noir qui se mord la queue, l’Ouroboros. [passage à changer à la demande de l'admin, la marque ressemble à ça : http://www.deviantart.com/deviation/1952249/?qo=81&q=symbole&qh=boost%3Apopular+age_sigma%3A24h+age_scale%3A5 je n'ai pas le temps de le faire maintenant mais le description et le symbolisme viendra, mais je voulais que tu saches à quoi elle ressemble si jamais tu souhaites en parler dans ton post et que je n'ai pas encore édité]
Plus qu’un signe qui nous distinguent des autres sorciers, qui montre notre appartenance aux diables, il est celui qui me permettra d’être continuellement lié à mes sujets, ainsi, s’ils sont menacés, s’ils ont besoin de mon aide, je le ressentirais.
Et inversement, cette marque qui disparaîtra dans quelques jours, se ravivera chaque fois que j’aurais besoin de leurs services, augmentant un peu plus le tiraillement de la peau jusqu‘à ce qu’ils soient à mes côtés. Enfin… Lorsque j'aurais la maîtrise suffisante de ce pouvoir, pour l'instant, les marques restent insensibles à mes appels, mais je ne doute pas que ma détermination viendra à bout de cette contrainte.

Félicitations, te voilà maintenant un Diable !

Je dépose un tendre baiser sur la joue froide de mon élève avant de me relever, puis je propose ma main au sorcier, il n’est pas rare que le marquage fait tourner l’esprit, à moins que ce soit les soins que je prodigue, difficile de savoir ce qui trouble le plus mes fidèles.
Je jette un regard furtif sur la pendule de la pièce et pense que je viens de rater un autre rendez-vous important, l’ubiquité m’aurait été utile pour cette journée à la cadence infernale, mais j’aime qu’elles soient bien remplies, ainsi elles empêchent mon esprit de divaguer sur les souvenirs qu’il me reste du grand Maître, sans amoindrir la haine farouche que je voue à son meurtrier.
Je reprends place sur le canapé, invitant d’un geste de la main, le sorcier à s’asseoir à mes côtés.

Il doit y avoir beaucoup de choses qui te paraissent encore obscures, aurais-tu certaines questions à me poser ?

Le nouveau membre des Diables essayait de reprendre ses esprits, après le rite initiatique qui l'avait littéralement laissé exangue. Par la faveur de sa maitresse, il sentait couler en lui une nouvelle force, qu'il ne parvenait pas toutefois encore à canalyser. Autour de lui, tout semblait plus vif et douloureux. Et il y avait cette brulure lancinante au sein de sa poitrine qui l'élancait, comme si on avait marqué son âme au fer rouge... ce qui était à peu de chose près le cas.

Le sorcier s'installa, à l'invitation de sa Maitresse, sur le canapé et tenta de retrouver un minimum de contenance. Il ne pouvait s'empecher de devorer du coin de l'oeil les formes irrésistibles et le flux qui émanait de celle à qui il était désormais lié.
Qu'en penserait Mère, se dit il l'espace d'un instant, avec que cette pensée ne soit chassée à nouveau par la nouvelle aura aveuglante de sa Maitresse.
Une seule chose l'obsédait.

"... je sais bien peu de choses,oui. Je ne doute pas que je decouvrirais bien vite ma nouvelle condition. Une seule chose m'interesse cependant, Maitresse : en quoi puis je vous servir , maintenant ? Que Puis je faire , au nom des notres, pour que tous ces misérables payent leur condition déficiente ?"

En vérité, Voldoklak songeait déja à la manière dont il pourrait se servir de ses nouveaux pouvoirs, il entrevoyait déja de nombreuses manières de monter les humains normaux les uns contre les autres afin de précipiter un chaos digne de sa Maitresse. Mais il voulait d'abord que celle-ci lui dicte ses intentions pour l'avenir. La hiérarchie avant tout, au moins avait il appris cette règle fondamentale durant toutes ces années au sein de l'établissement groddeck.

_

Les deux diables discutèrent encore un certains temps de leurs projeys, puis Adonya prit congé et disparut subitement, sans plus un regrd pour son nouveau disciple.

Celui-ci , fort désappointé, quitta peu de temps après son logement pour se promener. Il etait temps d'aller faire quelques recherches à la bibliothèque centrale.

[FIN SEQUENCE=> bibliotheque centrale]