"Bonjour c'est pour un entretien d'embauche"

[Franck arrive devant l'entrée de la discothèque.]

"16h, c'est sûrement pas encore ouvert mais ca m'étonnerait qu'y'ait personne. Ils doivent préparer la soirée ou un truc du genre."

[Il frappe fortement sur la grosse porte après avoir vérifié l'absence de sonnette et fait craquer ses vertèbres et ses doigts en attendant que quelqu'un ouvre.]

Apres quelques minutes a attendre, Franck commencait a perdre patience et commenca a faire mine de s'en aller. Décidément, il ne trouverait pas de travail ici.
Il tourna les talons et fit quelques pas quand un bruit se fit entendre dans son dos.
Il se retourna alors.
Une jeune femme se tenait dans l'encadrure de la porte. Elle portait une courte jupe qui rappellerait facilement ces kilts que l'on porte en Ecosse et une chemise noire légerement transparente qui laissait entrevoir des dessous plutôt provoquants.
Elle fixait Franck de ses grands yeux noirs qui contrastaient avec sa longue chevelure blonde.

- Je peux vous aider ?

"Merde j'm'attendais pas à ça", pensa-t-il

[Il prit une mine sérieuse et confiante.]

"Ouais, je cherche du travail. On m'a dit qu'vous aviez besoin de videurs. Je sais qu'j'en ai pas l'air, mais chuis sérieux et j'ai pas peur de donner des baffes... Ou d'en reçevoir."

La jeune femme le toisa de haut en bas.

- Du travail c'est ca ? Hum ..

Elle marqua une pause puis reprit, un sourire amusé dessiné sur ses lèvres rouges.

- Et bien, nous pouvons toujours en parler .. Je suis sure que nous aurons beaucoup de choses a nous dire ..

Elle poussa un peu plus la porte et l'invita a rentrer.

[Un peu étonné de sa remarque, Franck garde un calme apparent et passe le pas de la porte. Il tripottait machinalement la poignée de son couteau à l'abris du regard de la femme, comme pour se rassurer d'un danger qui n'a pas lieu d'être.]

"J'éspère qu'elle va pas m'proposer un truc de sm... J'aurais pas dû lui dire que j'aimais prendre des baffes..."






Edité pour faute de frappe.

Le décor de Discothèque semblait bien vide et plutot froid. C'etait un peu " L'Envers du décor ". Contrairement a ce que Franck pensait, il n'y avait aucune agitation, et encore moins de foule qui s'afferait a des préparatifs pour une quelconque soirée en perspective.

La lumière tamisée suffisait juste a rendre l'ambiance un minimum confortable.

Franck et la jeune femme etaient .. Ou du moins semblaient être, parfaitement seuls.

- Allez, asseyez vous, mettez vous a l'aise.

Franck n'attendit pas une seconde invitation et pris aussitôt place.

- Bien. Vous prendrez bien un petit verre ... Non ?
- Sisi... Allez, un scotch.

La jeune femme souria puis lui ammena son whisky.

- Bien .. alors vous cherchez un travail .. c'est bien cela ?
- Ouaip'.
- Hum.. N'y aurait-il pas d'autres choses que vous chercheriez .. Franck ?

Quelque chose ne tournait pas rond. Aucune femme de cette classe n'irait offrir un verre d'alcool à un crasseux qu'elle ne connait pas. Et puis cette curieuse question...

"Bin du fric pour vivre, mais bon c'est un peu lié vous pensez pas ?"

[Franck pose son verre et la fixe dans les yeux, légèrement énervé.]

"Ecoutez m'dame : chuis v'nu ici pour chercher du boulot parce que j'en ai b'soin. Si vous avez queq'chose à m'proposer dites-le, sinon j'vais aller chercher ailleurs. Mais arrêtez d'tourner autour du pot, ca nous fait perdre not'temps à tous les deux. Vous espérez quoi, que j'vais vous dire "oui je cherche des réponses sur la nature de mon existence" ou une connerie holywoodienne de ce style ? Vous m'prenez pour un abruti ou un ado naïf ?"

[Il termine son verre d'une gorgée sans la lâcher du regard, de plus en plus agacé par son calme.]

"Vrament toutes des connasses", pensa-t-il.

- Le Sang chaud ? lui répondit-elle au tac-o-tac un sourire en coin.
tellement chaud, que sans vous présenter cela ne vous étonne pas que l'on sache votre nom.. j'imagine que cela doit etre monnaie courante dans votre "milieu".
Tu veux que j'aille droit au but ? Soit !

La jeune femme claqua dans ses mains et croisa les bras.

- Bien bien bien. Je suppose que tu as remarqué que tu etais quelque peu different des autres non ? Bien sur que si, d'ou tirerais-tu cette arrogance sinon. Bref , dit-elle en remettant sa meche en place.
Non, tu n'es pas surhumain. Tu n'as pas des yeux de lynx et encore moins une force de titan. D'ailleurs, tu le verras toi même en te regardant dans la glace. Non. Dans c'monde vois-tu, y'a plein de choses qui semblent ne pas tourner rond. Tu crois a ces histoires de sorcières qu'on raconte ?
On parlera de ton job plus tard, dis moi juste si tu veux que je continue, ou si tu veux que j'm'arrête.
Si on continue, tu la fermes jusqu'a ce que j'ai fini. Sinon, tu repars.
Je n'peux que te conseiller de rester.

Franck la fusilla du regard mais garda tant bien que mal son calme. Oubliant toute retenue, il lui déversa plusieurs jours de rancoeur et de frustrations dans les oreilles :

"Tu sais que t'as du bol d'être une nana, vraiment... Sinon ca f'rait longtemps que j't'aurai éclaté les dents."

Comme pour appuyer ses propos, il serra suffisament le verre pour le faire éclater.

"D'ailleurs j'hésite vraiment à t'en décoller une tu sais... Tu m'as vraiment foutu les couilles à l'envers" ajouta-t-il pour lui-même.

D'un côté il devrait se taper les délires d'une jeune conne de gothique, de l'autre il aurait perdu une heure. Mais ses paroles laissaient entendre qu'elle ne faisait pas une croix sur le boulot dont il avait besoin. Autant écouter son blabla ; si malgré l'avoir à moitié insulté elle était toujours disposée à en parler, c'est qu'elle avait vraiment besoin de lui. Tant pis si sa patronne était une fan d'Evanescence et qu'elle aimait se ballader la nuit dans les cimetières, il en a vu d'autres.

[Il inspira un grand coup.]

"Ok escusez-moi, j'me suis un peu emporté... J'vous écoute."







Edité pour orthographe crado.

- Ah oui ? Bien. Essayes donc de m'en décoller une, ca abregera peut-être la discussion et tu seras peut-être plus apte a m'écouter.
Je te préviens, tu risque d'etre surpris.

Elle décroisa les mains et commenca a jouer avec ses ongles sur la table.

- N'hésites pas va, essayes.

"Nan c'est bon, j'ai dit ça sur le coup d'la colère, laissez tomber j'vous dit...", dit-il en agitant la main pour acompagner son propos.

*N'importe quoi, vraiment. A tous les coups elle croit qu'avec quelques années de karaté elle va pouvoir éviter ma claque. Bon qu'elle se magne avec ses salades, j'sens que j'vais repartir d'ici sans rien d'intéressant.*

Dépitée, la femme s'enfonca dans son siege.

- Bon. Je vous ai dit que vous aviez le sang chaud, ca n'fait aucun doute.
Et bien devinez la nouvelle ! Nous pouvons vous aider a vous en servir d'une autre maniere...
Vous vous êtes éveillé il y'a peu, Franck. D'apres mes sources, encore aucun Gardien ne s'est encore présenté a vous.
Vous êtes ... spécial. Vous vous souvenez il y'a quelques instants, quand je parlais de sorcières ? Et bien, j'ai l'honneur de vous accueillir dans votre nouveau.. Monde.. Sorcier.
Oh oui je sais, les folles, les sataniques, les filles faciles et autres disjonctées pourquoi " nous " écouter ?
Et bien je vais vous donner une raison, Mr.Franck.
Votre nouvelle condition vous offre un nouveau Monde, mais vous devez choisir. Le monde des Sorciers est divisé en trois Castes.
Les Elementalistes, des faiblards qui pronnent le respect des mortels usuels et qui se servent de Dame Nature blabla pour exécuter leurs sortilèges.
Ensuite, les Spirites. Des sorciers pour la cohexistence pacifique, des timbrés qui parlent aux Esprits... Encore une Caste perdue.
Enfin ... Et nous y voila. Les Diables. Nous utilisons notre sang, notre fluide vital pour pratiquer la Magie.
Votre sang chaud souvenez vous en ...
Il va s'en dire qu'un eveillé consitue une pièce de plus sur l'échiquier, et donc .. Les trois Castes vous proposeront leur .. Pacte.
Et ne croyez pas y échapper. Sans Caste, vous serez mort et enterré.
Alors voila, je vous le propose, ce "job".
Suffit de signer... D'une manière particulière certes mais vous saurez faire le bon choix.. n'est-ce pas ... Franck ?

De suite, la Diablesse plongea dans le regard de Franck. Elle se leva et le regarda tout en sortant une lame de rasoir de sa poche.

- Une folle ? Attendez, je vais faire passer la pillule. Rien de tel qu'un petit CHOC, pour eveiller un nouveau venu ria-t-elle.

Elle se coupa au niveau des poignets, laissant tomber la lame ensanglantée sur le sol. Le sang commenca a couler le long de ses bras et de ses mains.

Elle tendit alors les bras vers Franck.

- Oh et .. Je n'suis qu'une novice.. par rapport a d'autres.

D'un coup Franck se senti soulevé. Il regarda ses pieds et vit bientot plus d'un mètre le séparant du sol.
C'est alors que la jeune femme tendit les mains d'un coup sec.
Tout alla tres vite, Franck se senti projeté. Meme la plus grosse tarte de sa vie ne l'aurait pas fait autant planer.
C'est le mur qui l'arrêta.
Rien de grave, une légère douleur, mais rien de grave, jsute secoué.

Elle continuait de le toiser, a terre, elle debout un sourire aux lèvres.

- Alors.. Franck ... Vous laissez tomber le mysogine aveugle ou vous continuez a être borné ?

Franck se releva péniblement, sans trahir sa surprise. Son regard passa très rapidement des poignets de la femme à la lame pleine de sang puis au siège ou il se trouvait.
Franck n'était en fait pas quelqu'un de spécialement obtu (voire même très ouvert !), à conditions qu'on ne parle ni de couleur de peau, ni de religion, ni de politique, ni de classes sociales ou de sexe. Il lui faut juste quelque chose qu'il considère comme une preuve pour accepter l'existence ou la non-existence de quelque chose. Une folle s'ouvrant les veines en rigolant n'en faisait pas partie, en revanche se mettre à voler et se manger un mur sans toucher terre étaient des éléments suffisants pour lui faire admettre à peu près n'importe quoi qu'on lui aurait présenté comme une explication du phénomène. C'aurait pu être des extra-terrestres ou des zombies, ce sera la sorcellerie.

"Ok heu... Comment dire... Impressionnant quand même, jpeux faire pareil moi aussi ?"

[Il s'avance péniblement vers la femme dans l'intention de se rasseoir, visiblement un peu sonné mais pas spécialement choqué.]

En revanche, ouverture d'esprit ou pas, Franck n'a jamais eu l'intention de se faire mettre par une nana. Sorcière ou pas.

[Il lui envoit un coup de poing dans le menton dès qu'il est à portée.]




(hors rp : il n'a aucune intention de faire dégénérer le combat, il s'agit juste d'avoir le dernier mot.)

Franck essaya de la prendre par surprise.
Mais comme il aurait du s'en douter, il n'avait pas fini d'être surpris.
Il la frôla, de très peu. Le temps sembla alors ralentir. Il la voyait, ayant esquivé de justesse le coup, tendre ses bras vers son venetre.
Il fut projeté au fond de sa chaise et parcouru la salle. D'un revers de main, la chaise revint devant la table et Franck se retrouva assis, prêt a parler.

- Sang chaud .. Va falloir apprendre aussi la discipline.
On commence par le bas. Et toi, t'es plus bas que terre. Alors tout ce qu'on te propose c'est un Pacte. Ton sang. Rejoins les Diables et prêtes serment. Nous t'apprendrons a t'en servir. Nous t'apprendrons a devenir un Sorcier.
Mais saches que ce genre ne Pacte ne peut etre brisé ... Sans briser le dernier souffle de vie qui animera ton corps.
Tu nous trahis, tu meurs. Tu restes seul, tu meurs. Tu rejoins les autres .. Tu es voué a disparaitre.
Oh et une chose : J'te le répete, on brûle pas les étapes coco. Tu commence en bas, et en bas, quand on recoit un ordre, on se tait. Il y'a des sorciers qui t'enleveront la vie sans te faire voler avant.
Alors un conseil, apprends a te maîtriser et apprends a ravaler ton orgueil devant certaines personnes. Tu es plus qu'humain. Certes. Mais devant la plupart d'entre nous, tu n'es encore .. Rien.

Alors, qu'en dis-tu ?

Franck avait un regard qui en disait long sur son état d'esprit. On aurait pu le traduire à peu près par un "un jour j'aurai ta peau, salope".
Mais il avait compris la leçon.

"Qu'est-ce que j'dois faire ?", et il ajouta avec un petit sourire en coin un "madame" mi-hypocrite mi-cynique.

- Ta tête est une passoire Franck. Même tes yeux sont des portes ouvertes sur ton âme. T'en fais pas va. On va bien s'entendre ... Si tu penses me faire payer quoi que ce soit .. Saches que ..

D'un coup, elle se leva a moitié et plaqua un bras de Franck sur la table, poignet a découvert.
Lentement, elle approcha sa tête de la sienne. Bientôt, leurs soufflent se mélèrent .. Jusqu'a ce qu'elle caresse ses lèvres de sa langue.

- Tu n'es ...
Pas le loup laché dans la bergerie. Tu es plutôt l'agneau servi a la Meute.

Sans qu'il puisse s'en rendre compte, La Diablesse avait sortit la lame de rasoir qu'elle avait ramassé de sa poche arrière a l'aide de la main qui lui restait libre.
Franck senti juste une douleur vive au niveau du poignet.
La lumière commenca a changer, elle vira au rouge. La chaleur commenca a monter de facon flugurante.
Un four. Voila ou Franck pensait être.
Il ne pouvait plus bouger. Il restait la paralysé, alors que la jeune femme se redressait.
Bientôt, elle se tenait la devant lui a quelques pas.
Jamais il n'oublierait ce regard. Un océan de flammes. Une vision de l'Enfer. Un enfer plaisant.
Elle commenca a prononcer des rites dans une langue qui lui était inconnue.
Sans pouvoir bouger la moindre petite parcelle de son corps, Franck voyait peu a peu son sang s'envoler. Il forma bien assez vite des serpents vermillon s'entrecroisant, gueule béante dans l'air. Son sang prenait vie au rythme de la Mélodie des rites prononcé par la Diablesse qui fixait le néant a travers lui.
Ceci dura quelques minutes qui lui parrurent des heures. Des flashs prenaient place dans son esprit, lui contant l'histoire des Sorciers qu'elle lui avait raconté.
Des visions anarchiques d'un passé oublié qui prenait vie en son âme.
Tout s'acheva quand la derniere phrase sonna dans cet Enfer.

- Acceptes tu, Sorcier, ce serment qui te liera a vie a la Caste des Diables ? Acceptes-tu ce pouvoir, par ton sang ... ?

Franck commenca a ouvrir la bouche. Un simple oui suffirait. Il se sentait brûler vif de tout son être..

"Ouais..."

*Putaiiiiiiiiiiiiiiiiiin la salope ! Dire que j'venais juste pour un emploi de videur...*

Sa réponse résonna dans la piece un instant qui lui sembla interminable.
Tout s'arreta.
Tout a coup, Franck cru mourrir sur place. Il sentit son être bruler. Il sentait les flammes le dévorer. Il cria. La douleur le déchirait de part en part.
Puis tout s'arrêta comme tout était venu.
Quand il ouvrit les yeux. L'Enfer avait disparu. Il etait assis, en face de la mystérieuse jeune femme qui le fixait un sourire au lèvres.

- Bienvenu, Franck.. Ou plutôt .. Non .. Quel sera votre nom de Diable a présent, mon " frère " ?
Nous allons bien nous amuser. Tu as fait le bon choix. Tu vas découvrir l'ivresse du pouvoir. Tes rêves les plus fous seront a ta portée... Diable.
Oh et .. Tu es embauché, tu seras le videur.. Ici ... est ta nouvelle Maison.

"Cool... Bah heu chais pas, le nom d'sorcier c'est pour se donner un genre ? Le boucher ça m'plait bien, c'est mignon !"

[Il se lève et fait craquer ses vertèbres.]

"Quand est-ce que j'pourrais faire des trucs cool comme faire voler les gens ? Vous allez m'apprendre ?"

"Ha oui au fait : si j'travaille ici faut que j'connaisse un peu comment c'est foutu. Vous m'faites faire le tour du proprio... madame ?"

"Encore un truc après vous allez dire que j'abuse. J'crois comprendre que c'est aussi important pour la caste que pour mon nouveau boulot de pas avoir l'air trop crado. Si vous pouviez m'avancer un ptit queq'chose, ca m'permettrait d'aller m'achter des fringues plus classe."

[Il attend sa réponse, la fixant dans les yeux avec un sourire pour une fois ni hypocrite ni provoquant... Enfin moins que d'habitude quoi.]

- Pour le tour, nous verrons ca bientôt. J'ai des choses a régler avant cela.
Pour l'argent ...

Elle tira de sa poche quelques billets verts.

- .. Je pense que ca fera l'affaire. lui dit-elle en souriant.
Un rasoir ca sera pas de trop non plus. Achetez un stock de lames aussi. le surplus n'a jamais fait de mal a personne. Enfin pas trop.. Enfin. On s'comprend.
Vous bosserez ici a partir de la semaine prochaine, le temps qu'on vire l'autre incapable. Maintenant, partez. Nous nous reverrons bien assez tôt.

Elle allait lui tourner le dos puis s'arrêta.

- Et n'oubliez pas .. Pas de .. problèmes. Ne vous faites pas remarquer.

"C'est compris, madame."

[Il sort de la discothèque, regarde sa montre et se dirige rapidement vers le centre-ville. Shopping time !]